jeudi 7 mars 2013

Papiers, Poèmes

Hier soir, à l'hôtel de Gallifet, vernissage de l'exposition Papiers, Poèmes,  conçue par Paper'ARt Project, dans le cadre des manifestations  Marseille Provence 2013.
L'exposition se poursuit jusqu'au 31 mars, elle accueille les oeuvres des artistes Raymond Galle, Maryline Pomian, Flora Robinson, Xavier Spatafora et Hélène Tschacher. 
Qu'est-ce qu'un poème ?  Comment s'écrit-il ?  Des questions que semblent poser  les travaux de ces artistes du papier qui, il faut bien le dire sont des poètes, faiseurs de mots en volumes et en images . 
Raymond Galle, "Le poème de l'arbre"
"Être de même nature, c'est l'être ensemble de l'arbre et de l'homme qui est la chair du poème" (...) - texte de Raymond Galle.
Maryline Pomian photographie un de ses  triptyques réalisés à partir de feuille de papier à cigarette.
Maryline Pomian utilise toujours des feuilles de papier à cigarette qu'elle sculpte de façon aérienne, déployant  ses poèmes dans l'espace, tels des calligrammes

J'avais déjà vu le travail de Flora Robin par le biais de l'association Elstir, à La Garde, dans le Var.  Ici, Flora Robinson dépose au sol des enveloppes décachetées, sans les coller, ni les fixer. Tout son travail est réalisé in situ pour ne durer qu'un temps, celui de la lecture... éphémère installation.
L'art de la création nuageuse et vaporeuse.  Flora Robinson devient poète sous les étoiles,  Pénélope s'oubliant dans la création d'une oeuvre  sans fin.   Lenteur extrême  de la  réalisation.   Temps  absorbé  de l'ennui et de l'absence. Ce temps où ne semblant rien faire que des p'tits-trous, des p'tits trous, toujours  des p'tits trous, la poésie s'emmêle ... se tisse, point à point. Délivrance.
Xavier Spatafora  travaille, comme Raymond Galle, sur des affiches arrachées.  Il propose une autre poésie qu'il écrit  sur les murs.  Continents à la dérives, îles, atolls, albatros,  ils suivent, ses papiers poèmes, indolents compagnons de voyages, les rêves du peintre-poète qui sont les paroles lues à l'envers des cartes...

Il y a des moments où l'on ne veut rien dire et rien écrire, simplement regarder car les poèmes parfois ne sont plus des mots, ils sont des formes  et des "objets poétiques". 
Hélène Tschacher, lit, découpe et lie des pages entièrement écrites. Elle semble nous dire: "Regardez comment j'ai découpé mes poèmes ? "

L'hôtel de Gallifet se trouve à Aix-en-Provence
52, rue Cardinale
06 60 08 56 13

1 commentaire:

pierre vallauri a dit…

Je ne trouve pas les photos si mauvaises! en tout cas ton reportage publié à chaud donnera envie, je l’espère, au plus grand nombre, d'aller découvrir et le lieu et surtout ces travaux d'une créativité, d'une originalité exceptionnelle. Pour Flora Robinson , je pense à "la beauté des restes" ainsi que pour Xavier Spatafora. Maryline Pomian donne dans l'insoutenable légèreté de l'être" tandis que Raymond Galle nous emmène dans les bois voir si le loup n'y est pas. Merci pour ton regard amical et expert.