jeudi 2 juin 2011

une force de la nature


Quand l'homme aura disparu, la Terre sera kitsch et colorée, un article lu ce matin sur le journal d'information en ligne de Rue 89, à lire ici (ou à découvrir en cliquant sur l'image)
Chris Morin, un photographe de 43 ans qui tient un blog que l'on peut rejoindre en cliquant là. Il voyage, photographie des lieux urbanisés très connus et se plaît à les imaginer ( au sens propre de les mettre en image...) dans un futur indéterminé, lorsque l'homme aura disparu de la surface de la terre.... La Nature y aura repris ses droits, sans violence, transformant avec esthétisme le fer, le béton et les vitres . C'est original et cela fait un peu rêver .... on est content d'envisager ce qu'aucun homme ne verra jamais puisqu'il le situe dans un futur sans humanité. Je ne peux cependant m'empêcher de rapprocher son imaginaire de celui de nos architectes et paysagistes contemporains dont le propos est déjà de mettre du vert dans nos villes; de repenser l'espace urbain in green....par exemple le français Edouard François (voir son site ici) et puis celui d'une amie Kim Van der Leest (à voir là) qui travaille depuis des années à penser l'urbain de façon humaine et naturelle ... Des idées à méditer .... pour transformer dès à présent nos villes en jungles.... et survivre à notre disparition annoncée !
Cet article m'a aussi rappelé la préoccupation qui était la mienne lorsque j'avais répondu à la proposition de l'ami et artiste Raymond Galle pour l'exposition Exubérance Végétale en 2010, à revoir ici et encore là ....

je montre le détail de certaines photos sur lesquelles j'étais intervenue avec des encres, des feutres, de la peinture acrylique, après développement, pour créer des perturbations dans l'ordre architectural, envisager des ramifications, des exubérances, des protubérances bourgeonnantes ....
Les photos étaient épinglées à même le mur. Ici était le point de départ de la ramification que j'avais organisée comme un parcours dans les rues d'une ville.... Cette ramification en réseaux - rues et végétation - était symbolisée ou reprise par un maillage de fils verts qui recouvrait l'ensemble de l'installation.
Imbrication des végétaux et des constructions dans une harmonie visuelle et esthétique ... (remarque, le sanglier que l'on aperçoit est une référence à un sanglier qui s'était effectivement introduit dans la ville cette année là, et n'est pas sans faire penser aux girafes, lions et animaux sauvages réintroduits par Chris Morin)


brouillages,

l'embroussaillage .... un phénomène qu'il faut importer dans la ville pour la rendre moins lisse ... et qu'elle nous fasse encore rêver .

Contamination des nouveaux quartiers bétonnés par le vert !

3 commentaires:

Pierre-Jean Dessertine a dit…
Ce commentaire a été supprimé par l'auteur.
Pierre-Jean Dessertine a dit…

J'associe à cet article cette "belle" image du
jardin d'enfant de Pripiat

Flo Laude a dit…

Merci pour ce lien, Pierre-Jean. Chris Morin évoque la quiétude avec laquelle la nature se ressaisirait de l'urbain, mais comme toi, je pensais aussi à Tchernobyl et à Fukushima ...Bien moins "beau", bien loin du "paradis". Einstein disait, paraît-il, qu'il ne savait pas avec quelles armes les hommes se battraient pour la troisième guerre mondiale, mais qu'il était certain que ce serait avec des arcs et des flèches pour la quatrième ...
Je conseille à qui le souhaite de revoir le film : La forêt d'Emeraude de Boorman: (bande annonce)
http://www.youtube.com/watch?v=aFlnc8bqyL0

La construction d'un immense barrage en Amazonie vient d'être votée au Brésil= Belo Monte/